Pollution et sport : se protéger des particules fines

Si on sait que la pollution est mauvaise pour la santé, l’ampleur de ses effets reste encore méconnue. Une étude sud-coréenne parue dans le European Heart Journal a mis en lumière le lien néfaste entre particules fines et pratique sportive, notamment en milieu urbain. Quelles sont les conclusions de cette étude ? Et que peut-on mettre en place pour se protéger ?

pollution et sport en ville - nuage de pollution sur une zone urbaine

Qu’est-ce que les particules fines ?

Les particules fines sont des particules en suspension dans l’atmosphère, dont le diamètre est inférieur à 10 ou 2,5 microns. On les appelle respectivement PM10 et PM2,5. Elles sont en plus grande concentration dans les zones urbaines, notamment du fait des activités humaines polluantes.

Si la Corée du Sud, où se déroule cette étude, est un pays particulièrement exposé aux particules fines, la France est loin d’en être protégée. En effet, les pics de pollution sont de plus en plus nombreux et ont lieu régulièrement à certaines périodes de l’année, notamment dans des régions comme l’Île-de-France.

Quels sont leurs effets sur la santé ?

De par leur taille, les particules fines PM2,5 peuvent pénétrer au plus profond de nos poumons. Elles se déposent dans les alvéoles et sont transmises dans le sang. Les particules PM10 s’arrêtent quant à elles au niveau des bronches.

Les conséquences se manifestent au niveau respiratoire (capacité respiratoire diminuée, irritations, développement d’infections respiratoires, de l’asthme, voire de cancer du poumon) et cardiovasculaire (développement de maladies coronariennes telles que l’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux).

Par ailleurs, on associe à l’inhalation de particules fines des troubles de la fertilité, du développement de l’enfant, du diabète de type 2, ou encore des troubles neurologiques.

Santé Publique France estime à 40 000 le nombre de décès annuels liés à la pollution de l’air en France.

Sport et pollution de l’air : quel lien ?

L’étude de l’École de médecine de l’Université nationale de Séoul présente des conclusions accablantes : la pratique d’une activité sportive en milieu urbain pollué augmente de 30% les risques de développement de maladie cardiovasculaire. L’étude formule ce constat après avoir suivi pendant 5 ans 1 469 972 participants âgés de 20 à 39 ans et résidant en zone urbaine.

Alors même que l’on recommande de pratiquer une activité physique à hauteur d’1h30 par semaine pour prévenir les risques de maladies cardiovasculaires, le faire dans un environnement pollué accroît ces risques. En effet, l’activité physique mène à l’inhalation d’un plus grand volume d’air, et donc potentiellement d’un plus grand volume de particules fines.

Que peut-on faire pour se protéger des particules fines lors de la pratique sportive ?

Pour minimiser les risques d’inhalation de PM10 et PM2,5 lors de vos séances de sport en ville, évitez autant que possible de sortir lors de périodes de pic de pollution, privilégiez les heures les moins chaudes de la journée (tôt le matin et tard le soir), contrôlez la qualité de l’air et faites attention à votre environnement avant de débuter une séance de sport, en évitant les axes routiers et en privilégiant les espaces verts.

Vous pouvez également vous équiper d’un masque lorsque vous faites du sport. La marque française R-PUR a mis au point des masques connectés spécialement conçus pour le sport dotés d’une haute action filtrante contre les particules fines.

Laisser un commentaire